Arbailles février 2020
Le rendez-vous est donné ce sera le mercredi 26 au soir, voire le jeudi au matin. Mais tiens ? Il est 17h ce mercredi et ça tape au camion. Eh beh je pense que je n’ai rien compris, mais voilà Pascal et Pauline qui viennent d’arriver. On papote, décharge. Pascal en profite pour envoyer un message, le Cayolar est ouvert, sain et sauf, et attend tout le monde. Pas besoin de passer la nuit chez Jean-Louis. A trois nous passerons la soirée à parler spéléo. Nous n’attendrons pas les suivants en allant se coucher dès que la fatigue se fit sentir. Bon ok vous êtes arrivé un quart d’heure après mais bon... On se verra demain.
Nous voilà tous levés en ce jeudi matin, un des objectifs de ces quatre jours va être la topo du Bidon. Fabrice et Pascal s’attacheront à cette tâche. Avec Pauline nous poursuivrons jusqu’au terminus afin d’entrevoir de potentielles suites. Jean-Louis qui vient juste de nous rejoindre, descendra avec Olivier.
La pluie de la veille et du jour fait que le trou coule doucement dès le méandre d’entrée... Hum ça sent bon le mondmilch humide. Avec Pauline nous rentrons les premiers, objectif le fond. Arrivés au bout du premier méandre, nous sortons une belle raclette et la massette. J’avance en tête pour dégager le plus possible de mondmilch des parois et évacuer les aspérités indésirables. Pauline, elle, se charge de transporter les deux kits. Nous remettons quelques points dans le méandre et allongeons certaines mains-courantes afin de faciliter la progression.
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Un nouvel an pas si bidon
Comme je redescendais au Pays Basque pour les vacances de Noël, j'avais bien envie d'en profiter pour continuer un peu les explos au Bidon. Ayant proposé la sortie, Thibaut et Hélène se sont joints à Valérie et moi pour terminer cette année 2019. Nous les avons retrouvés le lundi 30 vers midi, plus efficaces que nous : ils étaient arrivés la veille. Le temps est splendide, il fait presque chaud. Le cayolar a subi quelques dégâts dus à la tempête du mois précédent, matelas et lits trempés…
Avant de partir vers les abysses arbaillesques, nous profitons du soleil pour se faire quelques huîtres et boire un petit coup. Qu’est ce que c’est sympa d’être en vacances !!! L'idée du jour c'est d'aménager un peu le Bidon, changer une tête de puits, en doubler une autre, mettre une main courante dans le premier méandre du fond, enlever une corde... Après une jolie marche d'approche, nous arrivons à l'entrée du trou, Hélène nous a accompagné jusqu’ici. Nous nous sommes réparti les tâches, c'est parti : on enlève, perce, change et place de nouvelles cordes et de nouveaux points. Cela sera plus confort pour les explos à venir. Puis petit à petit, nous descendons dans les entrailles mondmilcheuses et bidonesques pour enfin arriver au départ du premier méandre du fond.
Bon les choses sérieuses commencent, il va falloir sécuriser tout le méandre. Cette corde servira également d'aide à la progression. Je commence à m'atteler à la tâche. Thibaut arrive pour me prêter main forte. Val attend tranquillement à l'abri du vent de l'autre côté de l'étroiture de l’écran plat. Je l'appelle car il y a du boulot pour tout le monde mais elle ne viendra pas... Je comprendrai plus tard pourquoi. Au bout d’un bon moment nous arrivons enfin à rattraper la corde descendante en fin de méandre. Il se fait déjà tard et Hélène risque de nous attendre, nous remontons. En passant à l'étroiture, je comprends que Val a préféré faire de la sculpture en argile plutôt que de venir nous aider...
Bonne petite soirée, et nous sommes déjà en train de rêver à la première du lendemain.
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Spéléo Canyon Arbailles pluvieuses
Bois de Cerf – Bidon- Episode 7
L’automne n’est pas la meilleure période pour explorer les gouffres du massif des Arbailles. Cependant la passion de l’exploration ne se contrôlant pas, nous voici une fois de plus à l’entrée du gouffre du Bois de Cerf qui se développe sur 330m avec ses nombreuses ramifications verticales. Corinne, Thibault et Olivier D. m’accompagnent.
Première surprise, dans le P55 à -85m un actif arrive dans le puits par un petit méandre et agrémente la fin de la descente qui m’amène à -100. J’entends nettement l’eau cascader dans le Puits Pile Poil (P38) situé juste en dessous. L’objectif de cette journée est de topographier ce puits et d’y faire quelques photos au flash. En spéléo d’exploration, des objectifs on en a mais on les tient rarement. Pendant que mes compagnons finissent de descendre tranquillement, je déroule la corde restée à l’abri depuis le mois d’aout et m’engage dans le P38. Dix mètres plus bas, force est de constater que les quelques litres par seconde qui viennent d’en haut suffisent à arroser toute la section du puits où je me trouve. Je remonte car faire de la topo et de la photo dans ces conditions, c’est l’hypothermie assurée. Avec Thibault qui vient d’arriver nous décidons d’équiper la partie haute du puits qui part en méandre pour voir si une suite est possible. Celui-ci est couvert d’une épaisse couche d’argile qu’il faut enlever au piochon pour progresser sans glisser. L’humidité contenue dans cette enveloppe collante a corrodé le calcaire sous-jacent et une fine interface d’aspect sableux s’est créée entre l’argile et la roche. Ce qui fait qu’étonnamment l’argile adhère très peu à la paroi et s’en va par plaque.
J’installe plusieurs goujons et progresse laborieusement vers l’avant. Thibault me relaie jusqu’à un passage étroit, glissant et suspendu qui devient difficile à équiper. En face de nous, à deux mètres on peut observer la fin du méandre qui rejoint la partie inférieure du puits. Il n’y aura pas de prolongement de ce côté.
Thibault, déçu, me dit : « on a fait tout ça pour rien ! ». Je ne suis pas démotivé pour autant : en explo on ne gagne pas à tous les coups, il faut être patient et obstiné.
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Rassemblement canyon national d’Arudy
Pas de RIF cette année mais un Rassemblement Canyon National à Arudy organisé par la FFS le week-end du 28/09. Puisque dans ce genre d’évènements nous attachons une importance toute particulière à représenter le club, il ne nous a pas fallu longtemps avant de nous décider à acheter notre billet. D’autant plus que cette année il se trouve dans notre terrain de jeux favori : la vallée d’Ossau !
Avant le départ, petit check météo. Celle-ci s’annonce exceptionnelle, soleil et chaleur nous accompagnerons tout au long de notre escapade… Une chance en ce début d’automne ! Nous sommes quatre à partir de Nantes le jeudi soir, tant qu’à y aller nous avons pris notre journée du vendredi pour profiter un peu plus des canyons. A l’arrivée on se divise en deux : Jorge part en Mobil’home avec Benoît arrivé de Paris dans la matinée. Christophe, Marie-Anne et moi (Charlotte) montons aux Eaux-chaudes pour passer la nuit à la caverne ; nous planterons notre tente le lendemain soir sur le terrain mis à disposition par la commune d’Arudy.
Après une courte nuit, nous partons en direction de Besse. L’objectif de cette journée est de découvrir la partie haute avec un débit correct afin de voir les configurations et éventuels pièges avant d’y retourner lorsqu’il y aura plus d’eau. Après une marche d’approche… piquante, nous atteignons enfin le plateau puis redescendons vers la gorge. Mauvaise surprise, tout est sec ! Pas question de faire demi-tour après tout ce chemin, nous enfilons nos combis et c’est parti.
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Exploration dans le gouffre du Bois de Cerf
Résumé de l’épisode 5 Au mois de mai, nous avions équipé une lucarne fossile. Mais le manque de corde nous avait contraints de stopper notre exploration à -60m dans le puits du Disque.
Episode 6 Début août nous voici de retour. Pour « économiser » du matériel, Thibaut a accepté la mission de déséquiper le puits de la Tirovire qui débute quasiment en face de la lucarne fossile et moi d’équiper le puits du Disque.
Je progresse jusqu’à la tête du puits. La corde de 27m est restée en place, bien lovée sous l’amarrage en « Y ». Mon baudrier est chargé de matériel d’équipement. Je déroule la corde et la passe dans mon descendeur. J’engage la descente à travers une jolie zone concrétionnée qui s’élargit rapidement. Un probable frottement de la corde sur la paroi m’oblige à placer une déviation fixée sur une concrétion. Une vingtaine de mètres plus bas je découvre les deux spits plantés précédemment par Fabrice, parfaitement positionnés pour installer un fractionnement sécurit et ajouter le nouveau tronçon de corde que j’ai apporté.
Cette fois j’ai pris large : une corde supplémentaire de 39m devrait aisément me permettre d’atteindre le fond du puits dont nous avons estimé la hauteur totale à 40m. Je passe le fractionnement et je continue lentement ma descente en savourant cet instant unique, cette chance de pouvoir faire de la première dans ce puits spacieux. Le passage de l’eau a sculpté des formes acérées dans le calcaire. Des lames étroites, des éperons pointent leurs tranchants vers le plafond. Ici il vaut mieux ne pas se frotter à la paroi.
Vingt mètres plus bas, j’accède au palier oblong que j’avais entrevu de loin lors de notre dernière incursion. Il est en pente sur quelques mètres et plonge vers le noir. Grâce à deux pendants placés juste au-dessus d’une échancrure, j’installe un fractionnement supplémentaire sur deux amarrages forés. Une déviation plus tard, la verticale se prolonge, toujours assez large, la corde file dans mon descendeur. Une plateforme de trois ou quatre mètres de longueur se présente, cette fois horizontale. Je reprends le perfo pour installer deux autres AF. J’ai consommé toutes mes ficelles en dyneema et quasiment tous les mousquetons et maillons stockés sur mon baudrier. Heureusement la fin du puits semble proche. Quatre mètres plus bas j’atterris dans une vasque d’eau claire de quelques centimètres de profondeur. Il ne reste que deux mètres de corde. Ce puits mesure donc environ 55m de profondeur. Chose étrange j’entends Thibaut au dessus de moi alors qu’il est censé se trouver assez loin dans un autre puits, nous pouvons même discuter ! Thibaut m’explique où il se trouve : « je suis presque en bas du puits de la Tirovire, sur le palier qui se prolonge par un goulot impénétrable ». Je regarde vers le haut, effectivement sur ma gauche j’entrevois une cheminée dont la partie supérieure qui m’est cachée pourrait bien être reliée à ce goulot.
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Les canyons d'aôut à Sainte-Engrâce
Le camp en Vercors terminé, la même équipe de canyoneurs que l’année dernière part en direction des Pyrénées. Notre quatuor formé par Christophe, Philippe, Jean-Alain et moi (Charlotte) a un beau programme en tête pour cette deuxième semaine de vacances.
Lundi, après une journée en Vallée d’Ossau, nous décidons d’aller bivouaquer sur le plateau de Sanchèse découvert l’année dernière. Nous avions été tellement subjugués par le paysage que nous nous étions promis de revenir pour y passer une nuit et refaire le canyon d’Anaye le matin. Le plateau nous accueille malheureusement avec un brouillard épais et celui-ci ne se dispersera que le lendemain matin. Ces conditions ne gâchent en rien notre plaisir de retrouver Guillaume et Brigitte qui entament avec nous leur semaine de vacances. Curieux de découvrir comment se passent les camps d’été sur les Arbailles, ils ont réservé une partie de leur semaine pour nous accompagner dans nos sorties. Tandis que certains ont posé leur tente et d’autres dorment dans leur véhicule aménagé, Christophe décide de dormir à la belle étoile, à la fraiche et dans l’humidité. C’est le seul d’entre nous à avoir pu profiter du ciel qui a fini par se dégager une partie de la nuit.
Mardi matin nous décidons de changer de programme et de partir faire le canyon d’Anitch inconnu de nous quatre. L’appel de la nouveauté l’a emporté sur l’excitation de retrouver notre cher canyon d’Anaye ! Certes le débit d’eau avait l’air moins important que l’année dernière mais le plaisir aurait été certainement le même d’autant plus qu’à notre départ le ciel avait fini par se dégager. Pas de regrets, même s’il grouillait de pyrales du buis, le canyon d’Anitch nous a donné satisfaction. Après une entrée un peu trop prématurée dans le canyon, nous sommes descendus à notre rythme en enchainant les cascades arrosées et en croisant des parois rocheuses aux dessins circulaires étonnants. Quelques glissades nous font regretter le Vercors…
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Vercors juillet 2019
Le grand départ On en parlait depuis un an, les choses se sont accélérées en janvier et nous y voilà ! Les membres du SCSH viennent enfin poser leur baudard sur ce massif encore inexploré pour certains et dont il reste de nombreuses découvertes à faire pour d’autres. C’est à six que nous partons direction le petit bourg de Saint-Guillaume où un charmant gîte nous attend pour le week-end. Malheureusement de violents orages attendaient aussi patiemment notre arrivée et ils allaient chambouler tout le programme du séjour. Leur venue était prévue entre le samedi et le dimanche mais impossible de déterminer au plus juste l’heure et le cumul des précipitations qu’ils allaient engendrer. On savait néanmoins que ça allait être du gros mais on ne pensait pas à ce point.
Samedi - Ravin de Mouna Au programme il était prévu de descendre les Moules Marinières, canyon joliment creusé et ludique, de quoi se mettre en jambes. Au vu de sa configuration (deux parties très encaissées) et de la taille de son bassin versant, nous avons préféré renoncer, la météo étant trop incertaine. Un orage survenant durant la descente aurait pu nous être fatal, il faut savoir renoncer même si c’est difficile… Souhaitant tout de même canyoner, nous choisissons donc l’option B : le ravin de Mouna. Certains locaux diront que c’est une « bouse » mais pour nous il a rempli le job nous enlevant un peu de notre frustration. Certes ce n’est pas le plus joli canyon du Vercors mais il y avait un peu d’eau, des endroits encaissés, un peu de verticalité… Bref nous sortons de là rassurés de notre choix et d’avoir pu quand même canyoner notre premier jour de vacances. En fin d’après-midi le temps se gâte et les orages annoncés pointent le bout de leur éclair. Une fois lancé, le déluge de pluie ne s’arrêtera que jusque tard dans la journée du dimanche. Nous savons déjà que notre journée sera compromise mais nous ne savons pas à quel point. Nous prenons le temps de réfléchir au programme du lendemain en choisissant un plan A et un plan B, un plan C ne devrait pas être nécessaire tout de même ! Quelle bande d’optimistes nous faisions…
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Canyons basques, juin
A l'occasion du week-end de la Pentecôte, nous ne sommes que trois à partir à l'assaut des canyons basques. Peu importe ! La motivation est bien là, les précipitations de ces dernières semaines et la tempête Miguel nous assurent en plus de l'eau dans les canyons.
A Sainte-Engrâce il y a toujours des canyons de repli en cas de doute sur les niveaux d'eau, tel est le cas de Larrandaburu qui nous occupera la journée du Samedi. Ce fameux canyon connu aussi bien pour sa grande verticale de 100m que pour sa sécheresse quasi permanente va nous offrir un bien joli cadeau : de l'eau !! Les canyoneurs arbaillais de l'été dernier n'en gardaient pas un souvenir impérissable. Bien que la 100m présente un intérêt, elle ne vaut pas à elle seule la peine d'y retourner avant plusieurs années d'autant plus qu'au mois d'août il était sec. Puisqu'il ne faut jamais rester sur son premier avis et qu'il était fort probable qu'il y ait de l'eau cette fois-ci, il aurait été dommage de passer à côté de l'occasion.
Malheureusement nous ne serons pas les seuls à vouloir profiter de ces conditions exceptionnelles ; un groupe d'espagnol est déjà en place sur le parking de Kakuetta. Nous prenons donc notre temps avant d'attaquer la navette et la marche d'approche, l'occasion pour nous de faire la connaissance de nos co-équipiers du jour, trois Tarbais venus pour la journée que Charlotte a invités suite recommandation.
Nous entamons la descente du canyon, suite de désescalades sans intérêt, passons à côté de la perte et approchons du but mais c'est sans compter les groupes devant nous. Nous allons devoir prendre notre mal en patience car nous savons bien qu'une 100m ne s'équipe pas si facilement... D'ailleurs le groupe d'espagnol que nous avons rejoint a eu le temps d'allumer un feu dans le canyon pour se réchauffer, ce n'est pas bon signe.
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