Spéléo-Canyon Saint-Herblain

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Le massif des Arbailles

Articles sur les explorations dans le massif des Arbailles.



Dépollution de cavité aout 2023

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Détritus sortis de La TaupeLe rendez-vous estival annuel qui perdure depuis plus de 25 ans sur le massif des Arbailles, ne connaitra pas sa plus forte affluence pour cette session 2023. Néanmoins, les habituels motivés sont présents et ont hâte de reprendre les explorations en cours. Nous totaliserons treize spéléos sur les deux semaines du camp, dont les amis qui passent nous voir régulièrement.

Depuis quelques années nous essayons de clôturer les chantiers des grands réseaux explorés par le collectif de la Taupe, il faut bien l’avouer par manque de bras et de motivation. De fait nous nous concentrons sur les découvertes plus récentes de la zone Ihatia, c’est-à-dire les gouffres du Bidon et du Bois de Cerf découverts tous les deux, un jour enneigé de l’hiver 2018. Pascal a néanmoins planifié sur ce camp une troisième séance de dépollution dans la Taupe, car il reste encore bien des détritus à remonter.

Pour rappel, le réseau du bidon devenant désormais très sélectif, nous cherchons depuis bientôt deux ans, une entrée alternative avec un accès plus aisé à ce réseau. Après le mirage du gouffre du Fakir, l’équipée de cet hiver a permis de repérer en forêt deux points chauds dont les entrées ont été aussitôt élargies. Le trou des Senteurs se referme malheureusement assez rapidement et tous les espoirs se portent désormais sur le trou de l’Erable dont la dernière vision au printemps nous laisse un espoir de continuité. En parallèle, nous poursuivons le rééquipement du SO104, découvert en 1990 par nos amis du GSG et qui est situé dans l’axe du développement du bidon.

Et nous n’oublions pas évidemment le Bois de Cerf qui, s’il ne se laisse pas facilement déflorer, est toujours aussi prometteur et peut rejoindre le réseau du bidon.

La semaine précédant le camp a été pluvieuse, la première matinée également mais le beau temps arrivant se maintiendra majoritairement pendant toute la durée du camp. Après divers désistements et reports, nous ne sommes finalement que trois à ouvrir les hostilités : Pascal, Adrien et Olivier. C’est suffisant pour tirer des seaux à l’Erable.

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Exploration massif des Arbailles mai 2023

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Coulée de calciteEn mars, la désobstruction du gouffre des Senteurs n’ayant pas répondu à nos attentes, cette sortie printanière va donner la priorité au puits de l’Erable. Et puisque nous pouvons constituer deux équipes, nous allons continuer le chantier de ré-équipement du SO104.

La première matinée, Fabrice et moi, prenons le temps  de démonter un des deux imposants trépieds encore présents au bord du trou du Fakir pour l’installer avec son tronc transversal de six mètres de long au dessus du puits de l’Erable. Cette installation va contribuer à positionner précisément les deux cordes au dessus de l’ouverture, une pour tirer les seaux, une autre pour descendre au fond du puits de sept mètres.
Pendant quatre jours des équipes de deux ou trois – dont la composition est décidée le matin selon l’envie et l’inspiration - se succèdent pour extraire des seaux de gravats. D’abord de la terre puis un remplissage argileux et caillouteux, entrecoupés de blocs de plusieurs dizaines de kg que nous perçons pour les remonter plus facilement avec un anneau de dyneema.
On passe le temps comme on peut au pied du trou, par exemple en comptant le nombre de seaux. Ainsi le taylorisme des opérations permet d’atteindre 44 seaux à l’heure (normal pour des Nantais), soit environ 0,4 m3 à l’heure en tenant compte du foisonnement. En clair, pour les allergiques aux calculs, le niveau baisse rapidement au fond du puits au point que l’on doive rallonger la corde de descente.

Thomas qui passait nous voir pour faire une virée dans le Bidon avec Fabrice, n’aura d’autre choix que de venir tirer des seaux pendant une journée.  Les orages des jours précédents et le beau temps revenu n’encourageant pas à aller se tremper dans les galeries mondmilcheuses du Bidon.
A la fin du séjour, la cavité mesure dix mètres de profondeur, et juste avant de démonter le matériel, Fabrice, dernier remplisseur de seaux, découvre un vide de plusieurs mètres sous une dalle qu’il venait d’extraire. Même si le passage n’est pour l’instant pas pénétrable et qu’aucun courant d’air n’est présent, voilà de quoi nous inciter à poursuivre cet été et peut-être trouver le raccourci tant espéré vers le réseau du Bidon.

Dans le SO104, Olivier et Thibaut passent deux jours à agrandir les passages d’accès au méandre à –65 et reprendre l’équipement inutilisable des premières explorations.
Le troisième jour, Fabrice engage la descente du puits d’entrée. Arrivé au bord du trou, je pose le pied sur un bloc d’une dizaine de kilos qui s’écrase un peu plus bas et vole en éclats. « Attention pierres ! ».
Heureusement, quinze mètres plus bas, les morceaux de roche passent à côté de Fabrice. Je lui demande de remonter, jugeant la situation critique car de nombreux autres blocs sont branlants dans l’ouverture du puits et ne demandent qu’à chuter.

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Prospection dans les Arbailles mars 2023

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GrotteCe week-end prolongé était inscrit au calendrier du club depuis deux mois. Surement un choix de dates prémonitoires car la neige tombée les jours précédents allait permettre la découverte de nouvelles entrées.

Le vendredi après-midi je m’engage dans la forêt enneigée vers le trou du Fakir dont la désobstruction est maintenant abandonnée. Au fond une fine couche de neige y persiste prouvant que cette cavité n’est pas ventilée. Ce n’est pas le cas d’un autre trou situé à une quarantaine de mètres qui présente une ouverture avec une périphérie déneigée attestant d’une circulation d’air plus chaud venu des tréfonds. Photos et pointage au GPS. Je ne m’attarde pas, le froid se fait vif, Fabrice et Sébastien doivent arriver en début de soirée. Les retrouvailles se font devant un poêle bien chargé, avec des bières à la température du cayolar avant chauffage c'est-à-dire très  froides.

Le lendemain retour tous les trois sur le terrain, pour poursuivre les recherches de potentielles entrées déneigées toujours dans l’espoir d’un accès plus rapide au réseau du Bidon. Sébastien en trouve une rapidement, elle est déjà cairnée mais impénétrable. Je la pointe. Nous repassons devant la petite grotte remplie de feuilles que nous connaissons déjà et qui nous donne des idées de bivouac puis devant deux trous déjà connus qui sont aussi déneigés.
Décalés chacun d’une vingtaine de mètres nous poursuivons notre prospection en descendant vers la zone RE. En haut d’un escarpement de quelques mètres dans une pente prononcée Fabrice découvre une entrée bien déneigée. Nous enlevons quelques pierres pour observer plus en détail un puits de deux mètres, il faudra revenir pour le descendre. En continuant notre pérégrination vers le chemin de randonnée nous (re)découvrons un petit gouffre  (probablement le RE 9) que Fabrice s’empresse de descendre : un petit puits de 3,5 m suivi d’une petite salle sans suite. Rien d’intéressant.
Arrêt sur le chemin pour se restaurer au soleil et retour au cayolar en milieu d’après-midi, ce qui nous laisse le temps de débiter un stock de bois suffisant pour alimenter le poêle pendant deux ou trois jours. Du moins c’est ce qu’on croyait.

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Nouvel an 2023 dans les Arbailles

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Noël au balcon... Nouvel an aux Arbailles.

Noël 2022Les derniers épisodes hivernaux ne nous voient malheureusement plus monter au cayolar en raquettes, tirant des traineaux. Ce qui a perdu de son charme et amoindri la sensation d’aventure. La douceur de la météo nous permet donc, ce 25 décembre en soirée, de nous approcher en voiture au pied du cayolar. Je suis allé récupérer Blanche et Louise à Toulouse et nous déballons les cadeaux de Noël à la lueur des bougies car le groupe électrogène est en transit dans la voiture de Fabrice. Il finit par arriver, à temps pour attaquer les toasts et le boudin blanc sauce morilles.

Les filles n’ont pas pu faire de spéléo cette année, on a prévu de  « faire de la classique » tant qu’elles sont là. Fabrice avait planifié d’aller élargir en solitaire le troisième méandre du Bidon, un de nos gouffres en exploration. Il lui aurait fallu beaucoup de courage et de motivation. Finalement, à notre grand bonheur, il nous accompagne à Bexanka et nous avoue qu’il n’a jamais réussi à aller jusqu’au Temple Chinois.  De fait, à force d’encadrer des novices dans ce gouffre, nous avons rarement la possibilité d’aller jusqu’au bout du réseau. Et cette fois-ci on ne va pas se gêner pour en voir le maximum. A noter que la LPO a installé un dispositif de détection des chauves-souris dans une des sections les plus étroites de la première galerie. Nos amies chiroptères ne sont pas en hibernation profonde du fait de la météo clémente et nous les voyons souvent voler.

Comme le lendemain il fait relativement beau, nous décidons de rester majoritairement en surface. Fabrice a amené la tronçonneuse pour entretenir de nouveau le chemin sur lequel plusieurs arbres sont tombés. On poursuit notre marche en bas de la zone Ihatia avec toujours le même objectif : trouver une entrée basse au réseau du Bidon.  Nous fouillons en râteau la zone pentue d’Exaltia en complément à la dernière prospection de la Toussaint. Nous sommes en-dessous de la falaise du promontoire rocheux, que nous appelons le « Mamelon » et qui se trouve à l’aplomb de la fin actuelle du réseau du Bidon à 350 m de profondeur. Maigre récolte ! Nous ne rentrons cependant pas bredouilles et glanons dans notre besace un petit trou non pénétrable mais pas encore connu car caché sous des blocs. Ce sera le RE 453. Nous arrêterons la fouille à la grotte des Italiens, puisque cette zone a été parcourue la dernière fois. Nous en profitons pour aller fouiller le fond de cette large cavité fossile qui se présente sous la forme d’un chaos rocheux où nous nous perdons facilement. Fabrice retrouve un axe de diaclase, la désescalade, passe une étroiture suspendue. Il y a des traces de passage. Il s’arrête au-dessus d’une petite salle sans prendre le risque de désescalader car nous n’avons pas de corde. La topo confirmera par la suite qu’il était au bout de la zone connue et qu’apparemment il n’y a pas d‘espoir de poursuite. Dommage !

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Camp d'été 2022 massif des Arbailles

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Gouffre Etchar P50Notre habituel camp d’été a vu une affluence importante avec le passage de nombreux spéléos venus de Loire-Atlantique et de plusieurs départements du sud-ouest. Chacun a apporté sa pierre à l’édifice des découvertes du SCSH sur le massif des Arbailles.

Dès la première semaine, nous avons fait une incursion à -620 m dans la Taupe afin de continuer le nettoyage du bivouac qui a fini par s’étendre à fur et à mesure des années. Il y reste encore deux ou trois duvets, mousses de camping et couvertures de survie mais le plus gros a été remonté jusqu’à la salle des Liaminaks à -450. A cette occasion nous avons pu parcourir le « shunt » du début de la rivière jusqu’au bivouac qui est une belle et large galerie fossile située à quelques mètres au dessus de l’actif. La topographie de cette partie n’a toujours pas été faite. La Taupe reste une très sportive et très belle course. TPST 16h, sortie à 3h du matin, un peu fatigués…

On ne peut pas bien sûr passer sous silence les découvertes réalisées dans le Bidon, lors de deux sorties engagées, menées par l’insatiable Thomas. L’escalade au dessus du siphon du collecteur aval a donné plus de 200 m de première dans des galeries fossiles dont les parois sont en partie desquamées, vestiges d’un abaissement du niveau de base et de la perte de pression de l’eau qui a abandonnée ces galeries anciennement noyées. La topographie a été effectuée.

Dans le Bois de Cerf, la désobstruction du méandre de l’Escalier s’est poursuivie sur une dizaine de mètres. Un futur puits semble s’ouvrir à quelques encablures du front de taille. Notre espoir est de voir ce gouffre rejoindre le Bidon soit après les étroitures des méandres mondmilcheux, soit dans le collecteur à -400 m. Cinq sorties avec un beau travail collectif.

Il est aussi des spéléos qui veulent faire des sorties de plein air et remonter des sceaux de cailloux. Heureusement car Olivier B. a pu continuer d’avancer au fond du Fakir mais de ce côté les choses semblent mal engagées car le passage à -4m ne s’agrandit pas et aucun courant d’air n’a été détecté malgré les températures élevées de cet été caniculaire. Pour rappel, le Fakir est aussi situé au dessus du Bidon mais plus en aval que le Bois de Cerf.

Avec seize spéléos motivés, on se doute que d’autres découvertes ont pu être faites. Dans la zone EX, Olivier et Audrey ont exploré l’EX 461 (-30, dev. 40m). Audrey et Valérie ont équipé le SO 50 retrouvé récemment (-16m). Une équipe de surface a ouvert le SO 107, petit souffleur du bord du chemin de randonnée, une petite salle donne sur un méandre rempli de blocs d’où semble provenir le courant d’air mais impossible d’aller plus loin. Thibault, Audrey et Kévin ont enjambé un poulain mort chaulé pour aller faire un bout de première au fond du gouffre Etchar, dans un puits glaiseux et ébouleux sous la grande salle Némo.

 


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