Nouvel An 2016 sur le massif des Arbailles
Tradition oblige, la première spéléo de l’année est organisée entre les deux tours…pardon, entre les deux réveillons de Noël et de la Saint-Sylvestre. Faute de disponibilité des participants pour une semaine plus intensive sur le Lot, ce repli sur les Pyrénées nous a permis de poursuivre ou de reprendre quelques chantiers dans les Arbailles et de passer d’agréables moments. Trois descentes ont été effectuées dans le Gouffre des Alizés avec Pierre, Olivier et Lucien.
Le 27 décembre, le gouffre est rééquipé (doublement de la déviation du Puits Guillaume, 2 AF percés en tête de puits et « nettoyé ». Les deux autres journées (29 et 31 décembre) ont été consacrées aux travaux habituels de « mise au gabarit » du méandre d’habitude ventilé. Malheureusement, le malicieux lutin des gouffres avait coupé la VMC !
L’autre objectif de la semaine était de descendre les puits du GA1 à -54m (Trou Jean-Michel) pour commencer à creuser dans l’argile en vue de rejoindre le GA 306… Une bonne occasion pour Pierre de découvrir cette cavité mythique et de ramper pendant 100 m dans le méandre de l’Endoscope. L’équipement méritera d’être actualisé et mis aux normes, en particulier celui des ressauts qui conduisent au dernier puits. Le fond n’est pas un mur de glaise comme je le voyais dans mes souvenirs, mais un méandre bouché par un mélange de calcite et de glaise. Il n’y a pas de courant d’air, mais cela vaut la peine de continuer. Le décaissement du fond du méandre permettra de travailler confortablement. Un joli chantier pour une équipe motivée et nombreuse.
En rentrant du GA1, Pierre me demande si je connais le trou situé à 50 mètres en contrebas du chemin qui mène au col. Ma réponse négative nous incite à voir de plus près. Il s’agit en fait du GA 308 dont l’entrée est partiellement obstruée par de gros blocs.
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Découverte d'un puits de 115m.
Dès le mois d’août nous avions parlé de cette sortie dans la Taupe. Jean-Louis avait motivé les troupes, avec force arguments pour réaliser cette exploration. Mais finalement nous ne sommes que trois à prendre la route en direction des Pyrénées.
Samedi matin, le temps est beau, les conditions sont presque idéales : un suivi journalier de la météo a montré des précipitations limitées dans la semaine. En montant dans les alpages, Jean-Louis, Fabrice et moi faisons le point sur le matériel que nous avons dans nos sacs. Chacun se demande s’il n’a pas oublié quelque chose d’important qui pourrait compromettre la sortie. « J’ai pas oublié ma sous-combin ? » « J’ai bien pris le phare ? » « Est-ce qu’on a des petites cuillères ? » « T’as bien pris la trousse à spits ? ». Finalement Fabrice n’a pas son baudrier de torse, une sangle fera l’affaire et la petite cuillère, puisqu’il n’y en a apparemment qu’une seule, a disparu dans le fatras du matériel. Qu’importe, la motivation est là et nous pénétrons dans la Taupe, concentrés et avides d’en découdre. Nous n’allons pas être déçus…
La première partie de la cavité est étonnamment sèche, nous enchaînons les puits. Il n’y a guère que le petit filet d’eau habituel qui traverse la galerie des Oubliettes. Arrive le premier obstacle sérieux à -280 : le redoutable Popoc. Tout ce qui dépasse de mon baudrier se retrouve dans mon kit, je progresse dans le méandre étroit, le torse contraint entre les deux parois. Fabrice qui a deux kits à gérer, un devant et un derrière, et ne peut tourner ni les pieds, ni le corps, ni la tête, a plus de difficultés mais s’en sort sans faiblir. Les deux ressauts qui suivent, équipés de cordes à nœuds, se passent sans encombre. Nous nous retrouvons dans la pénible série d’étroitures montantes et descendantes où il faut prendre son temps pour chercher les passages qui permettent de déboucher enfin dans le puits des Coquillages. Fabrice et moi commençons la topo à partir de la tête du P120. Nous descendons tranquillement de 30m et accédons à une lucarne par une vire installée par Jean-Louis lors des sorties précédentes. Elle donne dans un court méandre glaiseux qui descend par paliers.
Le nouveau grand puits s’ouvre devant nous.
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Sortie hivernale février 2015
Il y a des journées particulières, cette fois c’est le séjour qui restera gravé dans notre mémoire.
Ce mercredi 11 février à minuit, en arrivant à Ste-Engrâce, Pascal nous apprend la disparition tragique d’un ami spéléo commun. Un « ami de 30 ans » en spéléo, ce n’est pas comme en politique, c’est comme un frère de terre ! La pudeur nous incite à ne pas citer son nom dans cet article, mais ceux qui le connaissent auront reconnu cet infatigable explorateur du massif des Arbailles avec lequel nous avons remonté la corde de la vie depuis les années 80.
La météo peu favorable aux expéditions longues et profondes nous conduit à revoir nos objectifs à la baisse. Nous avions projeté de poursuivre l’exploration du nouveau puits découvert dans La Taupe, mais la neige et les circonstances nous poussent vers une cavité moins engagée, le GA56. Nous laissons la voiture au Col de Lecharria. Après deux heures et demie de marche d’approche en raquettes, dans un décor extraordinaire et une halte dans la bergerie du Cayolar Héguillore pour un pique-nique, nous arrivons à l’entrée du GA56.
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Premières automnales
La Taupe Rappelez-vous, mi-septembre, nous avons atteint une lucarne dans le Puits des Coquillages (122m) et terminé l’équipement d’une main-courante d’une dizaine de mètres après une descente de 40 à 50m depuis la tête de puits. Ressortis avec la conviction qu’une suite existe, Thibault et moi avions hâte de poursuivre l’exploration !
Le dimanche 19 octobre 2014, nous descendons à cinq dont trois prim’taupistes (Matthieu, Fabrice et David). La visite jusqu’au Pop’Oc constitue déjà une belle sortie, mais c’est à contre cœur que Fabrice remonte avec David après le casse-croûte pour lui permettre de sortir de bonne heure et de rentrer sur Cambo Les Bains. Thibault, Matthieu et moi poursuivons l’exploration pour découvrir la suite après la « porte des Coquillages ». Le rééquipement de la descente et de la vire est facilité car la dernière fois nous n’avions pas remonté la corde mais l’avions simplement tendue pour qu’elle soit hors crue. Thibault franchit la porte, plante deux spits derrière puis deux autres en paroi opposée et descend un P4 qui conduit à un méandre glaiseux. J’équipe avec difficulté le P10 qui suit car la paroi est pourrie et foule le fond du méandre qui change à nouveau de direction.
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Un été indien dans les Arbailles
Après un été pluvieux, ce qui est un doux euphémisme, la douceur automnale du début septembre constituait une provocation à laquelle nous devions répondre. Le patchwork des nombreuses journées d’activités estivales (classiques spéléo, canyons et petites explos) nous avait laissés sur notre faim. Profitant de mon séjour à Ste-Engrâce prévu, Pierre, Arthur et Thibault me rejoignent le 11 Septembre. Deux objectifs principaux : l’exploration des gouffres TH451 et TH4 trouvés cet été par Pierre et Thibault, et dans La Taupe, la poursuite de l’équipement d’une vire permettant l’accès à une lucarne dans le puits des Coquillages.
Dès le lendemain de mon arrivée, je ne peux m’empêcher d’aller équiper « en après première » les deux puits du TH451 avant que mes camarades n’arrivent…
Seul, je dispose de tout mon temps pour repérer le meilleur parcours pour se rendre à la zone TH. Du cayolar, le GPS situe le TH 451 à 1.16 km. Du cayolar Olhatzezarre, prendre le chemin qui mène à la doline de la Charlotte, et monter tout en haut du « pré qui tue ».
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Camp d'été 2014
Le camp d’été sur le massif des Arbailles a connu un franc succès cette année et a duré exceptionnellement trois semaines. Les acharnés des glissades ont descendus cinq canyons du Pays Basque : Oilloki, Arzubia, Phista, Zitziratzé et Bidouze. En spéléo, visites et explorations se sont succédées : promenade dans l’aven de Lucucillo, une sortie avortée au Trou Souffleur de Larandaburu pour cause de risque d’éboulement, au gouffre des Lumières : topographie et fin d’exploration, au GA472 : poursuite de la désobstruction à – 10m, au gouffre des Gégènes : désobstruction à –220m, au GA56 : désobstruction à –130m et enfin visite de la Taupe jusqu’à –250m.
C’est pour se délasser de toutes ces sorties éprouvantes que Pierre, Thibault et Arthur partent prospecter en forêt. Ils semblent exceller dans ce domaine puisque qu’ils trouvent et retrouvent plusieurs gouffres dont les TH4 et TH5. Découverts et explorés dans les années quatre-vingt mais mal positionnés sur les cartes, on n’avait jamais vu les entrées. A une trentaine de mètres, un autre trou, non répertorié, aspirant et très étroit retient l’attention des deux fouineurs. Il n’en faut pas plus pour piquer notre curiosité et décider d’une introduction souterraine dans les formes…
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Exploration mars 2014
Jean-Louis Thomaré, Pascal Mathellier
Débarqué au cayolar après une petite semaine passée à Ste-Engrâce, je profite de cette journée de printemps pour effectuer une longue prospection de six heures sur le massif en direction des roches d’Exaltia. Les étapes de ce circuit « trouristique » passent par le GA1, le GA306, le GA451 (La Taupe) : rêveries d’un promeneur solitaire qui espère trouver de nouvelles entrées et transporte corde et matériel dans son sac à dos, mais rien de neuf sous le soleil.
Mes collègues arrivent le lendemain en début d’après-midi, chargés des provisions pour plusieurs jours. En réalité la cabane regorge de victuailles, si bien qu’on pourrait tenir facilement dix jours à plusieurs sans redouter la disette. Pendant le repas, on se concerte et on décide de commencer la semaine par l’équipement des trous pointés l’automne dernier, et de poursuivre la prospection sur la partie Est de la zone NA où peu de cavités ont été trouvées au regard de sa superficie. Du moins c’est ce qu’on pense.
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Spéléo massif des Arbailles octobre 2013
L’arrivée d’une tonne de boulets de charbon dans le camion d’Alain nous met immédiatement dans l’ambiance - nous sommes bien au cayolar où la bonne humeur côtoie l’inattendu, l’extraordinaire et le n’importe-quoi : c’est aussi pour ça que nous venons. Betty, perchée sur la benne, dirige les opérations de haut, remplit et distribue les seaux à la partie masculine du groupe. Pendant que certains ironisent sur l’aspect polluant du charbon dans une zone Natura2000, les forts en bras descendent le nouveau poêle - à charbon - lui aussi récupéré. Il ira remplacer l’ancien jugé obsolète. Je l’aimais bien pourtant. Avec son côté désuet, il collait avec le style hétéroclite de la déco du cayolar. Le nouvel arrivé ressemble plutôt à un lave-linge. Au moins il est blanc, ça fera plus propre. Contrairement à cet été où nous étions venus en force, nous ne sommes que trois Nantais noyés dans un groupe d’une dizaine de spéléos venus pour la plupart de Limoges.
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Camp d'été 2013
La chaleur de l’été nous fait rechercher la fraîcheur des cascades en ce début Juillet : Jorge, Sandrine, Ruiz et moi-même descendons sur Ste-Engrâce pour visiter les trois canyons : Ourdaybi, Errekaltia et Harzubia.
Après un jour de bricolage, Christian me rejoint pour aller découvrir le gouffre du Béhia sur le massif d’Urkulu dont Gilen nous a vanté les beautés. Il ne nous a pas menti, après 400 m de puits majestueux, nous découvrons un réseau très varié (concrétionnement, gours et rivière), mais aussi très paumatoire…jusqu’à moins 550m. De retour à la base des puits vers 18h pour un bivouac qui nous semble inutile, nous décidons de remonter dans la foulée pour tester notre condition physique.
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Avril - mai 2013 : une cascade de sorties spéléo et canyon
Pascal Mathellier, Jean-Louis Thomaré
Depuis la fin avril, les sorties se sont succédées à un rythme soutenu au sein du club.
Blaise a commencé la série en participant à un stage de formation-perfectionnement d’une semaine dans les Causses où il a pu visiter six cavités : Aven Noir, de Goussoune, de Dargilan, des Patates et du Valat Nègre. Puis, début Mai, les opérations sont menées sur deux théâtres différents : les Grands Causses à l’occasion du cinquantenaire de la FFS et du rassemblement annuel et les Pyrénées Atlantiques.
De l’Ascension à la Pentecôte nous sommes onze, venus visiter les cavités classiques équipées à l’occasion du Congrès, écouter les conférences ou voir les films présentés. Michel et Marco auront même le privilège de parcourir la tyrolienne de 2100m à près de 120 km/h. Des fous quoi !
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