Tradition oblige, la première spéléo de l’année est organisée entre les deux tours…pardon, entre les deux réveillons de Noël et de la Saint-Sylvestre. Faute de disponibilité des participants pour une semaine plus intensive sur le Lot, ce repli sur les Pyrénées nous a permis de poursuivre ou de reprendre quelques chantiers dans les Arbailles et de passer d’agréables moments. Trois descentes ont été effectuées dans le Gouffre des Alizés avec Pierre, Olivier et Lucien.
Le 27 décembre, le gouffre est rééquipé (doublement de la déviation du Puits Guillaume, 2 AF percés en tête de puits et « nettoyé ». Les deux autres journées (29 et 31 décembre) ont été consacrées aux travaux habituels de « mise au gabarit » du méandre d’habitude ventilé. Malheureusement, le malicieux lutin des gouffres avait coupé la VMC !
L’autre objectif de la semaine était de descendre les puits du GA1 à -54m (Trou Jean-Michel) pour commencer à creuser dans l’argile en vue de rejoindre le GA 306… Une bonne occasion pour Pierre de découvrir cette cavité mythique et de ramper pendant 100 m dans le méandre de l’Endoscope. L’équipement méritera d’être actualisé et mis aux normes, en particulier celui des ressauts qui conduisent au dernier puits. Le fond n’est pas un mur de glaise comme je le voyais dans mes souvenirs, mais un méandre bouché par un mélange de calcite et de glaise. Il n’y a pas de courant d’air, mais cela vaut la peine de continuer. Le décaissement du fond du méandre permettra de travailler confortablement. Un joli chantier pour une équipe motivée et nombreuse.
En rentrant du GA1, Pierre me demande si je connais le trou situé à 50 mètres en contrebas du chemin qui mène au col. Ma réponse négative nous incite à voir de plus près. Il s’agit en fait du GA 308 dont l’entrée est partiellement obstruée par de gros blocs.
Le 30 décembre, randonnée sur le versant sud d‘Azaleguy avec Anne-Marie, Manon et Pierre pour aller voir l’entrée de la grotte plus connue sous le nom de grotte des Milles Vaches. L'histoire populaire raconte qu'autrefois y demeurait une bête terrifiante, un serpent à sept tête : le Herensuge. Le fils du Comte de Zaro, d’Alzay le piégea en remplissant la peau d'un jeune taureau de poudre et d’allumettes.
Nous remontons de 50 mètres à partir du porche (+ 130m et -70 de puits) avant de retrouver le ciel lumineux de cet hiver déguisé en printemps.Ce soir là, Pierre est parti pour reconstituer son capital de points, Lucien, Céline et Olivier nous ont rejoint en fin de soirée.
Joël, Pascale et Joëlle arrivent le 31 Décembre à 23 heures, l’équipe Réveillon est prête à changer d’année avec modération puisqu’à 2h30 tout le monde va se coucher. Une nuit paisible nous permettra d’être en forme pour nous dégourdir les jambes autour du Lac de Ste-Engrâce par le GR10 le 1er au matin puis de dévaler les pistes herbeuses et caillouteuses de la Station d’Issarbe l’après-midi pour admirer la frontière entre le Pays Basque et le Béarn.
Le 2 janvier j’accompagne Olivier et Céline dans l’Aven Bouché de Lucucillo.
D’un point de vue spéléo, cette semaine a été calme, mais la joie de se retrouver a largement compensé ce manque relatif d’activité !