Spéléo-Canyon Saint-Herblain

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Spéléo en Corrèze Paques 2013

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Entrée du gouffre des JonquillesC'est sous l'impulsion de notre Jean-Louis de Président que nous décidons de visiter deux cavités par jour. Les huit spéléos motivés qui constituent notre groupe sont là pour s'en mettre plein les yeux !

Nous attaquons donc notre long week-end en Corrèze par le réseau de la Couze via le puits des jonquilles.

Ce puits de trente mètres permet d'accèder au réseau fossile. Nous progressons vers l'amont en direction de l'entrée historique. Cette partie est l'occasion de découvrir de superbes colonnes mais surtout de se mouiller pendant un long ramping de cinquante mètres dans vingt centimètres d'eau. La galerie est constellée de nombreux gours de diverses profondeurs qui peuvent être abordées selon deux stratégies : l'évitement qui consiste à faire des manœuvres d'escalade pour ne pas se mouiller ou le bourrinage qui consiste à se jeter dans les vasques et d'avancer en ligne droite. Compte tenu de la difficulté croissante des passages de gours, la plupart d’entre nous finit par se jeter à l'eau... Nous atteignons la perte de la Couze d’un débit très impressionnant : le courant nous interdit d'aller plus loin aujourd’hui.

Perte active...En sortant de la cavité nous partons à la recherche de l'Event des Jonquilles qui se trouve dans la forêt environnante.
Naïfs, nous espérons que l'entrée est indiquée par des jonquilles mais nous déchantons vite en constatant que tout le bois en est couvert !
Après discussion autour du plan de la topo et la dispersion complète du groupe sur un kilomètre, nous finissons par localiser l'entrée, pourtant bien en évidence à dix mètres du chemin. Quelques dizaines de mètres de ramping plus tard, il faut se rendre à l’évidence, il commence à se faire tard et il nous reste encore une cavité à descendre : il est temps de faire demi tour.

 

Nous rejoignons le gouffre du Briant. Dès le puits de sept mètres descendu, nous attaquons la traversée du "Lac". Je m’aperçois alors que le monde spéléo se divise en deux catégories, ceux qui ont une combinaison néoprène et ceux qui se gèlent ! Ayant du mal à choisir son camp, un spéléo qui préfère garder l’anonymat hésite, et se retrouve avec son baudrier dans l'eau jusqu'au ventre. Sans visibilité, ses longes se détachent du delta et il se retrouve à les chercher pendant quinze minutes à tâtons dans l'eau froide avant de se rendre compte qu'elles étaient accrochées sur le coté de son baudrier… Nous quittons cette très jolie cavité car il est déjà 21h. Une journée bien remplie !

Concrétionnement CorrézienLe dimanche nous commençons par le gouffre de Saint Sol avec son P70 d'entrée.
C'est tout de suite impressionnant pour les nouveaux. La cavité développe des volumes énormes aussi bien en largeur quand hauteur, avec des concrétions imposantes. La circulation est très aisée à l'exception de passages glaiseux très glissants. Nous visitons le "Musée" sur lequel je ne dirai rien afin de ne pas gâcher la surprise des futurs visiteurs. La remontée est ralentie du fait de mousquetons rétifs.

Sans temps mort nous attaquons la grotte de la Combe Cullier. Cette fois, peu de concrétions mais beaucoup de boyaux qui partent dans toutes les directions, ce qui rend la cavité très ludique.

Frédéric nous rejoint le dernier jour pour participer à la visite de l’Event de Mirandole.
Cette cavité a été mise à jour suite à la création d'une voie de chemin de fer sur laquelle circule encore un authentique train à vapeur. Nous nous changeons au bord de la voie ferrée lorsque le train arrive. Un spéléologue anonyme se presse d'aller saluer les touristes à grands signes avant de se rendre compte à mi-train qu'il est en slip/chaussettes !
Notre réputation nous colle à la peau : le spéléo est une personne distinguée.
Une série de passages étroits et de puits nous permet de découvrir la partie principale du réseau. Je comprends vite que nous tenons l'occasion de laver nos combinaisons : une voûte mouillante nous fait barrage pour explorer la suite. Après le bain forcé nous progressons en direction de la rivière souterraine que nous remontons à contre courant. Le site est somptueux et le dépaysement total et c’est à regret que nous le quittons avant d'avoir pu explorer qu’une partie des trois kilomètres.

Il est tard et la route est longue mais nous espérons tous pouvoir revenir prochainement dans la région.

Photos ici.