Causses janvier 2014

Jean-Louis Thomaré
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Entrée Baume RousseC’est le samedi soir que nous arrivons par petits groupes des quatre coins de la France dans le village de Rieisse situé au bord des gorges du Tarn.

Grotte de Baume Layrou
Nous rejoignons l’équipe de Laurent sur les bords du Trévezel que nous traversons à pied pour accéder au chemin qui mène au trou. Après quelques centaines de mètres, nous arrivons au pied de la falaise où s’ouvre la baume. Celle-ci a été équipée par le haut par Blaise lors d’un stage de formation en 2013. Deux équipes sont formées. La première, conduite par Laurent a pour objectif de visiter la cavité jusqu’à l’Ouragan à environ 300m du terminus. Il nous fait passer par la Galerie Suzanne où il faut se faufiler à travers les blocs et trouver le meilleur cheminement en haut ou en bas.

A la sortie nous rejoignons le laminoir par une escalade en opposition d’une quinzaine de mètres. Pendant ce temps la deuxième équipe avec Thomas est chargée d’équiper une opposition « un peu large » après la salle Amélineau pour le retour. Après quatre heures et demie d’exploration ludique, nous retrouvons la lumière. Malgré l’heure et la distance pour rentrer à Rieisse, nous passons prendre le « pot de l’amitié » à Nant où logent Laurent et son équipe.

Aven de La Cheminée
Le choix du gîte n’est pas lié au hasard : à trois kilomètres s’ouvre l’aven de la Cheminée, l’une des plus profondes et plus belle cavité des Causses, avec à la fois du dénivelé, une des rares rivières souterraines et un concrétionnement abondant.

Baume RousseLes cinq kits d’équipement de matériel léger (corde de 8mm ou 8,5mm, AS, anneaux dynema, mousquetons Nano) ont été préparés la veille au soir. L’équipe est constituée le matin : Lucien, Christian, Jean-Louis T, Jackie, Jean-Louis P et Céline. La première partie de la cavité est étroite. Deux courtes désescalades nous conduisent à -24m devant un boyau étroit de 30m. La succession de puits, étroits le plus souvent, de vires, et de mains courantes rend l’équipement  particulièrement intéressant, mais un peu long. Vers -150m, Thomas et Pierre du groupe de Laurent nous rejoignent.

Les conseils de Thomas sur les choix de ligne d’équipement nous serons très précieux pour la suite, et nous sommes ravis de les accueillir ! Après le puits de Perles (P17), à -247m nous parcourons une galerie de 60m dans un petit actif qui, trois puits plus loin nous mènent à l’Affluent de -300m. On quitte plus loin l’actif pour une belle galerie fossile, de cinq mètres de large, d’une cinquantaine de mètres de long qui débouche sur une vaste salle. Nous sommes au sommet du P40 dernier puits légèrement arrosé et très concrétionné menant au début du réseau. Jackie et Céline décident de remonter. Après une courte pose, nous poursuivons la visite à cinq par la Galerie du Retour jusqu’au Carrefour du Léopard, puis quarante minutes plus tard et sept cent mètres plus loin parvenons au siphon des - 400…

Treize heures après notre entrée dans la cavité, le dernier équipier sort dans la nuit.

Le 31 Décembre
En ce jour de préparation du réveillon, trois petites cavités sont prévues. Dans la matinée, Olivier emmène Blanche dans l’aven des Avens pour la faire progresser sur corde. Dans l’après-midi, près de Meyrueis, les enfants vont visiter la grotte Poujol qui ne nécessite aucun équipement. Pendant ce temps, Christian et Jean-Louis vont équiper l’aven de la Barelle, que nous déséquiperons au passage en rentrant de Poujol.

Le lendemain de réveillon est plutôt cool. Après concertation, nous décidons de faire une petite pose pour rendre visite à nos deux émigrés venus s’installer au Rozier il y a une dizaine d’années, Michel et Madeleine, par ailleurs membres d’honneur du SCSH et initiateurs des échanges franco-bulgares des années quatre-vingt.

Aven de Baume Rousse
Baume LayrouC’est par la petite route sinueuse et étroite du Truel que nous parvenons à la piste de Cassagnes qui nous rapproche de l’aven. La cavité est entièrement brochée, ce qui modifie totalement la fiche d’équipement publiée dans notre topoguide « Spéléo Sportive dans les Grands Causses ». C’est toujours avec plaisir que nous visitons cette classique superbement concrétionnée, en particulier au niveau du terminus Balsan à -100m. La fiche d’équipement est à refaire totalement surtout en ce qui concerne les longueurs de cordes et le nombre d’amarrages.

Alors que certains ont déjà repris le travail, nous souhaitons découvrir l’Aven des Offraous. Mais l’accès décrit dans le topoguide et les évolutions du paysage depuis vingt-cinq ans nous orientent sur une fausse piste. Après deux heures de recherche en 4x2 sur des chemins de 4x4 et un « bouclage » de quinze kilomètres, nous laissons la voiture à Lucien pour poursuivre nos recherches à pied.

Il est désormais trop tard pour envisager de faire le trou dans des délais raisonnables mais nous ne renonçons pas à trouver l’entrée. Un déploiement organisé en battue nous permet de trouver plusieurs dolines pouvant correspondre à la description. La dernière est la bonne.
De retour au gîte nous remarquons que si nous avions pris la bonne carte sur laquelle l’entrée est marquée, nous aurions pu trouver sans problème la cavité !