Spéléo dans le Lot, novembre 2013

David Bourge, Pierre Guern
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Entrée de l'igue de DianeLa sortie spéléo du WE du 11 Novembre dans le Lot ne commence pas sous les meilleurs hospices : nous arrivons après plusieurs jours de pluie ininterrompue. N'ayant pas envie de faire la "une" des journaux locaux sous le titre "des spéléos encore coincés sous terre par les crues", nous décidons démocratiquement de nous limiter aux cavités fossiles. Ça tombe bien, le choix ne manque pas !

Nous commençons par l'Igue de Diane - du Drapeau pour les intimes - un très grand classique. Après quelques péripéties GéPéhèSque (saviez vous qu'il existe un lieu-dit appelé Caniac, à Figeac, très éloigné de Caniac-du-Causse où se trouve la cavité ?) nous arrivons au pied d'un beau puits d'environ 30 mètres. Il est tellement lisse et droit qu'on l'imagine aisément percé par un gigantesque foret de 5m de diamètre. L'intérieur de la cavité est bien adapté à l'initiation : puits, chatière et belles concrétions, il y en a pour tous les goûts !

Lot Igue de FennetNous enchaînons le Dimanche par l'Igue du Fennet, petite sortie de 3h00 d'après notre manuel. Cette durée rend Pierre perplexe, la fiche d'équipement étant pléthorique (31 sangles, 18 plaquettes, 48 mousquetons ...). Nous nous engageons dans le court boyau d'entrée pour arriver dans l'ancienne perte de la doline. Difficile de décrire le décor et je vous invite à aller voir les images. Les volumes, draperies et autres concrétions sont somptueuses. Néanmoins les craintes de Pierre se confirment et l'équipement des vires en amarrages naturels est gourmand en matériel et en temps. La qualité de l'environnement est propice à des séances photos et à des ateliers créatifs "sculpture sur argile". Nous ne sommes pas les premiers à nous adonner à cette activité, le fond de la cavité étant dédiée à un petit musée d'argile assez représentatif du niveau artistique du spéléo. Nous revoyons le jour (enfin plutôt la nuit) vers 20h soit plus de 9h00 après notre entrée. Le manuel était définitivement optimiste !

Cuzoul de SénaillacNous finissons notre weekend par l'Igue de Cuzoul de Sénaillac - ou Vélodrome. Le puits d'entrée nous fait descendre par le centre d'une vaste salle "en cloche". Cela fait toujours son petit effet d'être suspendu par la corde au milieu du vide sans voir de parois autour de nous. La cavité n'est pas très grande mais propice à l'exploration car muni de nombreuses petites anfractuosités à explorer. Nous trouvons beaucoup d'ossements d'animaux maladroits ayant chutés par le puits d'entrée, certains squelettes se faisant incorporer dans la calcite. A noter : une superbe salle avec une cascade de gours qui vaut vraiment le coup d’œil !
Une fois encore, c'est  forcé par d'odieuses contraintes horaires que nous quittons le trou avec l'envie d'y retourner dès que possible...