Spéléo-Canyon Saint-Herblain

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Accueil Les sorties du SCSH Sorties 2011 Causse de Limogne, Lot, Paques 2011

Causse de Limogne, Lot, Paques 2011

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Grotte de Père NoëlUn coin du Lot où nous n’avions jamais traîné nos baudriers ?
Oui cela est possible, sur le causse de Limogne situé au Sud de la vallée du Lot où Fabrice, GO de cette sortie, nous a déniché un superbe gîte de quatorze places à Lugagnac au lieu dit « Lac Audry » à quelques kilomètres de Limogne en Quercy.
Nos baluchons posés, nous partons pour une  mise en jambes dans l’Igue de Père Noël, jolie rivière souterraine d’environ 800m sans difficultés particulières, hormis une petite cascade de 8m qui précède une grande salle richement concrétionnée. Mais la progression d’un groupe de onze personnes n’est pas aisée et  nous ressortons vers 21h30 de la cavité.
Une longue soirée conviviale débute ensuite autour de quelques bouteilles de céréales liquides. Lucien ne connaît pas les « petits jeunes » du club et une discussion philosophique s’engage entre lui et Marco sur la définition de la jeunesse…

Grotte de Père NoëlLe but de notre journée est la visite du réseau de la Léoune par l’entrée artificielle. Pour faciliter la progression du groupe, pour éviter l’attente et reconnaître les difficultés, Lucien et Jean-Louis partent, dès le petit matin, équiper en double le puits d’entrée. Les indications fournies par le SCLQ nous permettent de trouver sans trop de difficultés la plaque du puits artificiel. Deux équipes sont constituées. Pendant que la première descend, l’autre pique-nique auprès de l’entrée et vice versa. La Grande Galerie (colonnes blanches, fistuleuses..) donne accès à deux branches : l’aval qui bute sur l’éboulis du KO et l’amont qui débute par la cascade du Pissevache. La progression variée, quelque fois technique n’est pas toujours aisée pour ceux ou celles qui sont peu familiarisés avec la désescalade et les oppositions « glaiseuses » mais vers 20h30 tout le monde sort sain et sauf.

Pendant cette visite Marco se découvre un talent de Sauveteur Spéléo de Crapaud. Il en rencontre un dans la rivière souterraine et entreprend de le remonter à la surface, le plus délicat étant de ne pas écraser le blessé en remontant le puits. En retournant vers la sortie, Pauline aperçoit  un petit objet rouge dans un trou de glaise. En tirant dessus elle découvre une poulie-bloqueur et son mousqueton !

Avant le dîner, un groupe de trois spéléos part équiper le puits Mandela (P96) pour le lendemain matin. L’entrée précédemment repérée au GPS, s’ouvre au beau milieu d’un champ. On l’aperçoit depuis le chemin. La première partie de 25m a été entièrement creusée « à la main » par les explorateurs locaux. Les travaux effectués suscitent notre admiration. Un magnifique puits-méandre s’ouvre au bas d’une petite salle concrétionnée et semble mener nulle part !

Rivière de la Léoune
Le lendemain matin l’escalade glaiseuse et le P6 nous permettent d’atteindre la rivière : l’amont se dirige vers Beauregard et l’aval vers le P40. Nous choisissons l’aval qui doit nous conduire à l’éboulis du KO. La rivière est boueuse, étroite, basse,  longue, et nous devons rentrer à Nantes. Après quelques centaines de mètres nous décidons de remonter. Nous reviendrons une autre fois.
Au cours de ces trois jours, la progression dans des cavités de plus en plus belles et techniques a permis à chacun d’y trouver son compte. Certains ont descendu leur plus grand puits, d’autres ont admiré leurs plus belles concrétions, mais tous n’ont qu’une envie : retourner sous terre le plus vite possible. Le virus de la spéléo ferait-il son effet ?

Photos : cliquer ici