Camp d'été Ariège 2020 Spéléo

Olivier B
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Gouffre GeorgesL’ensemble du département de l’Ariège compte un bon nombre de spots pour la spéléologie. Comme nous sommes basés au sud du département, nous en profiterons pour explorer quelques cavités sur le massif des étangs de Lers, moins accessible de la plaine car proche de la haute chaine des Pyrénées Plus particulièrement nous nous intéressons au réseau du Gouffre Georges connu pour sa géologie particulière. Après avoir pris contact avec les spéléos locaux, nous venons au camp avec une liste de cavités susceptibles de nous intéresser.

Nous sommes suffisamment nombreux en spéléo pour faire deux groupes, et démarrons par deux petites cavités que l’on nous a conseillées :  les Coumettes et les Crapauds, histoire de nous mettre en jambe. Comme indiqué dans le topoguide, l’entrée des Coumettes est difficile à trouver (Les indications du topoguide de Phil et Flo nous ont plutôt perdu). Par conséquent, une partie de la journée est passée à fouiller sous-bois et fourrés. Par bonheur, le site de montagne est magnifique et le soleil radieux. L’entrée de ce «terrier«  souffleur est finalement repérée dans  l’après-midi et nous équipons vite fait jusqu’à la salle. Faute de temps, nous n’irons pas plus loin. Les « Crapauds » plus simple à trouver, aboutit également aisément sur une salle. Les suites plus étroites sont moins intéressantes. A noter que le crapaud était bien dans le trou et ne s’est pas transformé en Prince Charmant au grand dam de nos féminines.

Le lendemain, nous inversons les équipes et en sortie de trous, fort de nos déconvenues, nous repérons pour les prochaines journées les entrées du Tube (réseau du Georges) et du P28. Ce dernier nous a posé quelques problèmes. Malgré un fort courant d’air, son entrée étroite ne nous semble pas correspondre à la description, mais surtout l’ancienneté des spits ne nous encourage pas à croire qu’il s’agit d’une classique fréquentée. Nous descendons les premiers puits et confirmons que c’est bien le bon.
Après les préliminaires, passons aux choses sérieuses. Le programme spéléo est dur à établir, il faut tenir compte qu’une partie des spéléos veulent aussi faire du canyon dans la semaine, certains veulent faire telle cavité plutôt qu’une autre, et il faut aussi prendre en considération le niveau de chacun.

 

La 3ème journée est dédiée aux grandes courses. Nous sommes 13 en spéléo, une équipe ira au P28 ,  une autre au Georges par l’entrée artificielle tubée. Le gouffre Georges étant pour notre plus grand bonheur équipé en fixe jusqu’au siphon 1, le P28 devient la plus grande cavité à équiper et les kits à porter sont nombreux. Partis de bonne heure, l’équipe du P28 rencontre des difficultés dans l’équipement. Les ancrages sont vétustes, la longueur des cordes parfois insuffisantes, le trou ne semble pas avoir été fait depuis longtemps. ( !?)  Faute de temps et de matériel suffisant pour atteindre le fond, l’équipe fait demi-tour vers- 200m. Dans le Georges, les 6 équipiers descendent facilement dans les grands volumes de ce qui s’apparente à un « mini gouffre Berger ». En dehors de la présence de lherzolite qui fait la particularité de ce réseau, les calcaires marbrés roses sont magnifiques et contrastent avec les marnes sombres. Une partie de l’équipe fera demi-tour à  -240m à la base du P60 alors que les 3 autres dont nos 2 ados du club,  poursuivent jusqu’au siphon 1 à -380m. Sortie vers 20h30, la première équipe nous attend près de la bouche d’entrée et on redescend vite fait sur l’étang de Lers.  Il est 21h quand nous croisons au bord de la route l’équipe du P28, fraichement sortie de leur trou. La rentrée au gite n’est pas trop tardive et nous pouvons nous joindre aux équipes de canyon en fin de repas.


Gouffre des CrapaudsLa 4ème journée, l’équipe du P28 fait le tube et ira découvrir une partie du réseau Sakany sur Tarascon. Du fait des travaux EDF, le CDS nous impose de partir du village d’Alliat, une randonnée très agréable mais qui cumulée une nouvelle fois à des difficultés pour trouver la bonne entrée nous fait démarrer trop tard. Nous partons de Sakany grotte, (l’entrée avec grille), là encore les ancrages sont des spits rouillés, la plupart inutilisables.
L’équipement prend beaucoup de temps et le parcours est labyrinthique, nous nous trompons finalement de puits. Il nous faut renoncer à atteindre le grand collecteur qui présentait de l’intérêt. Tans pis, nous avons toutefois passé un bon moment. Plus tard un guide local nous dira qu’il fallait prendre par l’entrée « amoureux » équipée de broches récentes. Nous aurons été mal conseillés.
La 5ème journée le jeudi : Beaucoup sont partis faire le canyon de l’Artigues, c’est une équipe réduite qui part faire le Rec des Agréous à l’autre bout du département. Les descriptions d’accès sont vraiment à développer car une fois encore, chou blanc pour trouver l’entrée. A tout problème, une solution surtout sur un département aussi bien loti, l’équipe se rabat sur une grande classique du coin : Les corbeaux de Bélesta, son accès par la passerelle touristique et sa très grande salle.

Le vendredi est la dernière journée d’activité, nous avons prévu en matinée la rivière souterraine de Vicdessos pour réunir tout le groupe avant que certains ne reprennent la route. Même si c’est une classique simple, nous avons réussi à nous perdre près de l’entrée entrainés par la fougue de notre tête de colonne et trompés par des flèches fallacieuses gravées sur la roche. Une fois le cheminement retrouvé nous traversons rapidement pour ressortir en plein soleil dans la rivière, idéal pour se rafraichir et nettoyer le matériel.

Nous aurons passé une semaine très active sur des belles classiques qui devraient nous laisser pleins de souvenirs. Pour certains c’étaient les premières grandes cavités, d’autres ont battu leur record de profondeur et leur TPST max, d’autres encore ont pu s’entrainer à l’équipement. Un bon collectif qui en partie poursuivra la spéléo et le canyon sur le massif des Arbailles.