Trois jours de spéléo dans le Lot pour le WE de Paques

Olivier Brunel
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Cuzoul de SénaillacNous arrivons de manière échelonnée dans un joli Gite du Siran sur le causse de Gramat.
Après un réveil (également échelonné), nous attaquons notre séjour par une mise en jambe avec deux « petites » classiques : le Cuzoul de Senaillac et l’igue de Diane ou igue du Drapeau. Nous profitons pleinement  des beautés souterraines  de ces deux cavités  en nous faufilant dans les moindres recoins. Séances photo avec le nouvel éclairage conçu par Fabrice : il faudra, pour les prochaines fois, adapter un interrupteur plus protégé car celui-ci se déclenche intempestivement dans le kit. Cela  nous a valu d’assister à une remontée de puits par Jean-Louis qui trainait sous les fesses une lanterne orange de la couleur du kit.

 

Satisfait de cette première journée, et après une petite marche sur les sentiers du causse nous arrivons aux voitures à la nuit tombante. Elise, suite à sa (ré)initiation  à la descente des puits, doit également s’initier à la conduite automobile. C’est donc en conduite accompagnée  dans la voiture par six spéléos braillards,  sur les petites routes du Lot qu’elle doit ramener de nuit la petite troupe au  gite. (Si dans ces conditions, elle n’a pas son permis…) Mais, malgré l’affluence dans le monospace, point de copilote  il n’y a. Le convoi a  donc mis plus d’une heure à retrouver la petite route du gite après des petits détours touristiques  dans la vallée du Célé.  L’entrain est là, un bon diner réparateur nous attend au gite,  ainsi que Béatrice qui, ne nous voyant pas arriver, s’était résolue à diner toute seule.

Igue de GoudouLe lendemain, nous partons tous pour l’igue de Goudou. Nous formons deux groupes, l’un visitera les galeries fossiles au pied des puits d’entrée, l’autre poussera vers la rivière et plus loin dans ce réseau de huit kilomètres.  Suite à la visite de la galerie Martel, nous prenons la galerie d’accès à la rivière. Nous cassons la croute au lieu-dit l’embarcadère, au vu d’un panneau « pêche réglementée » posé là par un spéléo plaisantin. Jean-Louis, Fabrice et Olivier, descendent dans la rivière et suivent l’amont jusqu’à une voute basse que Jean-Louis équipé d’une néoprène franchit. Nous sommes prêts du siphon amont et nous faisons rapidement demi-tour pour rejoindre Pauline et Nath. qui sont montés dans les galeries fossiles supérieures.  Nous progressons en opposition dans un méandre, le bruit de la rivière sourd 15m plus bas. A la sortie du méandre délaissant des accès encore supérieurs, Fabrice équipe un ressaut et va voir plus loin, « ça continue » nous dit-il. Comme nous demandons sous quelle forme, il nous répond : « c’est large, on peut y faire du vélo ». Il n’avait pas menti, nous progressons rapidement dans des galeries confortables à fond plat et sec, des concrétions agrémentent cette randonnée. A la première difficulté, nous décidons de faire demi-tour pour ne pas manquer le diner. TPST : 7h.

Igue de Diane


En soirée, nous visionnons les photos de la journée au coin du feu, avec une bonne bière.
Lundi, branle bas de ménage dans le Gîte, et nous voilà repartis pour l’igue de Planagrèze. Nous comptons sur le congrès régional proche pour trouver le gouffre équipé et  gagner du temps. De fait les lotois devant l’affluence du W.E sont juste en train de l’équiper quand nous arrivons. Dans l’attente nous rencontrons plusieurs connaissances au bord de ce gouffre. Un aller-retour jusqu’à -181m, un pique-nique au bord du gouffre et il est l’heure de nous quitter.
Bilan : un bon week-end, quatre jolis trous,  un bon groupe et une bonne participation. L’igue de Goudou est à refaire en poursuivant plus loin même si l’accès est réglementé et si ça gaze un peu au fond.

Autres photos ici.