Camp d'été 2012, massif des Arbailles

Pascal Mathellier
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Au bivouac du GA306L’exploration spéléologique est souvent âpre et demande une constance et une motivation permanente surtout quand les découvertes rêvées ne sont pas au rendez-vous.

La première semaine a vu la suite des recherches dans un des gouffres que nous explorons : le GA306. Cherchant toujours une connexion avec le gouffre de la Taupe tout proche, trois équipes motivées ont exploré plusieurs pistes : équipement d’une vire en haut de la salle des Toulouzinzins, poursuite de l’escalade du puits de la Vitelloise, recherche dans l’éboulis au fond de la grande salle Frachon, exploration en néoprène de la deuxième voute mouillante à -460, équipement dans un actif d’un petit réseau en bas du puits de 90m.
Aucun de ces efforts n’a été récompensé. Il y a surement un passage mais où ? Cherchons-nous au bon endroit ? Nos topos sont-elles suffisamment fiables ?
De la même façon, dans le gouffre des Gégènes l’équipement d’un méandre au dessus de la salle de Lune n’a rien donné. Le mauvais temps s’étant mis de la partie, le moral des troupes a suivi la baisse des températures et de la pression atmosphérique.

C’est dans cette ambiance morose que j’arrive au cayolar. Le poêle ronronne (en plein mois d’aout), les mines sont défaites, il règne une atmosphère de spéléos à qui on vient de dire qu'on avait rebouché leur cavité. « Alors ça boume ? »

PhistaLe lendemain, on attaque l’équipement du GA56.
Le retour du beau temps et un changement de cavité a un effet bénéfique sur le moral des troupes. Bon, pas d’emballement, il reste un grosse désob à faire. Au fur et à mesure des cinq descentes effectuées, à -120, le méandre terminal (dit : Méandre de la Persévérance) se remplit de cailloux et finit par s’allonger sensiblement nous amenant à quelques dizaines de centimètres d'une petite salle qui nous renvoie un écho fleurant bon les grands volumes. Mais ça ne passe pas encore.
Le temps est trop court et la première tant espérée devra attendre.

Entre ces aller-retours souterrains nous descendons deux beaux canyons : Phista et surtout Ourdaïby où certains et certaines se font copieusement arrosés dans les grandes cascades.

Finalement qu’est ce qui est le plus dangereux dans un camp spéléo ? Le gaz ! Une explosion de chauffe-eau a précipité  toute l'équipe (sauf le loir) hors du cayolar réduisant nos espoirs de douches à néant. Il faudra le changer la prochaine fois (pas le loir, le chauffe-eau).