Spéléo massif des Arbailles mai 2021

Olivier B
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Trou NoirPour l’Ascension 2021 une météo fraiche et pluvieuse est prévue. De ce fait, nous restreignons l’affluence au cayolar pour ne pas nous retrouver à seize massés autour du poêle. Finalement, nous ne sommes plus que huit à l’arrivée : Jean-Louis, Pascal, Fabrice, Thibault, Audrey, Olivier D, Olivier B et Arnaud dont c’est la première visite sur le massif.

Les trois jours sur place se font avec un groupe motivé qui s’est dispersé en plusieurs équipes. Un camp qui a connu son lot de déconvenues sous terre, voire de bévues parfois drôles. On peut saluer l’avancée de la topographie du Bidon, la topographie du Trou Noir et une poursuite du dés-équipement des Gégènes. La bonne ambiance est demeurée dans une atmosphère humide. Jean-Louis avait ramené le Champagne pour fêter la réussite en mars de la coloration de la Taupe. A noter que Fabrice, Arnaud et Jean-Louis se sont appliqués à refaire une porte à la cabine des toilettes sèches, rapidement remise en service.

Les sorties s'enchaînent.

Thibault et Audrey partent déséquiper une partie des Gégènes jusqu’au puits des Grands Espaces où Pascal doit encore tenter l'approche aérienne d’une lucarne pas encore visitée. Une partie des cordes est laissée au niveau de la salle à manger. Cependant, Thibault déséquipe de manière excessive car Jean-Louis et Pascal ne pourront pas, deux jours plus tard, atteindre l’endroit où ils comptaient équiper une vire, faute de cordes suffisamment longues. En compensation un guide sera installé pour faciliter le passage du grand pendule des Typas et toutes les vieilles cordes seront remontées.


Au Bois de Cerf, le méandre terminal est élargi sur quatre mètres supplémentaires par Olivier et Olivier : « Devant nous et jusqu’au prochain virage - coude gauche puis droit - les banquettes disparaissent pour une fissure régulière de 20 cm sur 5 à 6 m de profondeur. Le bas semble plus large par endroit. L’écoulement est visible et le pendage toujours faible mais le haut du méandre se pince, il faudra chercher à descendre progressivement. Le courant d’air soufflait légèrement (isotherme). »
L’équipement du Puits des Absents est repris et amélioré par Pascal qui en profite pour rendre plus aisée la sortie de puits. Lors de la remontée du dernier visiteur, la corde a dû s’accrocher en bas et est restée tendue. Il n’a pas été possible d’y mettre un descendeur par la suite. Nous remplacerons la corde - trop longue - par une C30 lors de la prochaine sortie.

Au Bidon, Fabrice et Thibault prolongent la topo jusqu’à la fin du troisième méandre, le soir le report des données affiche un dénivelé à -190m. Par la suite, il existe une progression aisée sur 60 m avant que le méandre se referme une nouvelle fois. Malgré la pluie, le débit de l’eau n’était pas préoccupant.

Passage vasqueTrou Noir d’Olivier : en raison de la météo peu engageante, l’équipe en profite pour redescendre dans ce gouffre. Les talus terreux amont et aval sont équipés par Jean-Louis, pendant ce temps Fabrice et Audrey effectuent consciencieusement la topographie. Fabrice qui avait prévu le maillot et la serviette s’engage dans la vasque amont et la traverse aisément mais il n’y a pas de suite de côté. Dans l’autre branche, nous débutons une désobstruction au plancher constitué d’un remplissage de blocs écroulés et de calcite granuleuse résidu d’un concrétionnement accumulé et tombé du plafond depuis des millénaires. Il faudra poursuivre avec des moyens supplémentaires : seau, piochon, sangle et palan.

Etchar IL23 : Arnaud, Olivier D. et Audrey iront visiter le gouffre Etchar et vérifier l’information rapportée par Thomas, c’est à dire la présence de courant d’air au fond du P50 découvert en 2008. Arrivés à -100 au bout de la succession de puits, ils ne trouveront pas de suite évidente. Arnaud tentera néanmoins de passer par une fissure étroite avant de se résigner. Ce passage pourrait cependant correspondre à la description, cela reste à revoir et éventuellement à élargir.

Pour info, l’entrée du GA493 (Gouffre des Lumières) était masquée par des arbres tombés au sol. Un nettoyage a été effectué. Un petit chantier de fouille par beau temps dans la doline qui est en surplomb de la trémie terminale des Lumières et de d’amont des Gégènes peut être intéressant à initier, on y voit partir une fissure en-dessous de l’humus.