Spéléo-Canyon Saint-Herblain

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Le massif des Arbailles

Articles sur les explorations dans le massif des Arbailles.



Arbailles nouvel an 2021

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Conditions hivernalesDes conditions hivernales

Les années se suivent et ne se ressemblent pas, ce dernier nouvel an au cayolar ne s'est pas passé en tee-shirt sous le soleil. Les précipitations de neige quasi quotidiennes nous ont détourné en partie des objectifs envisagés et les quatre jours entiers sur place nous ont vu davantage sur raquettes que sur cordes. Mais qu'importe, la magie de la montagne sous la neige était présente.

Il nous aura fallu du temps pour effectuer les navettes afin de monter le matériel en traîneaux depuis la route qui monte à Ahusquy, pour collecter et débiter du bois de chauffage et enfin pour déneiger de manière répétée les abords du cayolar sous peine de ne plus pouvoir ouvrir la porte au petit matin. Malgré tout, quel plaisir de se retrouver tous les quatre : Pascal, Fabrice, Jean-Alain et Olivier, le soir autour de notre petite table en formica à côté du poêle ronflant et chauffé au rouge.

Bon, à part cela, quid des activités purement spéléos ?

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Arbailles février 2020

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Topo BidonLe rendez-vous est donné ce sera le mercredi 26 au soir, voire le jeudi au matin. Mais tiens ? Il est 17h ce mercredi et ça tape au camion. Eh beh je pense que je n’ai rien compris, mais voilà Pascal et Pauline qui viennent d’arriver.
On papote, décharge. Pascal en profite pour envoyer un message, le Cayolar est ouvert, sain et sauf, et attend tout le monde. Pas besoin de passer la nuit chez Jean-Louis.
A trois nous passerons la soirée à parler spéléo. Nous n’attendrons pas les suivants en allant se coucher dès que la fatigue se fit sentir. Bon ok vous êtes arrivé un quart d’heure après mais bon... On se verra demain.

Nous voilà tous levés en ce jeudi matin, un des objectifs de ces quatre jours va être la topo du Bidon. Fabrice et Pascal s’attacheront à cette tâche. Avec Pauline nous poursuivrons jusqu’au terminus afin d’entrevoir de potentielles suites. Jean-Louis qui vient juste de nous rejoindre, descendra avec Olivier.

La pluie de la veille et du jour fait que le trou coule doucement dès le méandre d’entrée... Hum ça sent bon le mondmilch humide. Avec Pauline nous rentrons les premiers, objectif le fond. Arrivés au bout du premier méandre, nous sortons une belle raclette et la massette. J’avance en tête pour dégager le plus possible de mondmilch des parois et évacuer les aspérités indésirables. Pauline, elle, se charge de transporter les deux kits. Nous remettons quelques points dans le méandre et allongeons certaines mains-courantes afin de faciliter la progression.

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Un nouvel an pas si bidon

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Un nouvel an au soleilComme je redescendais au Pays Basque pour les vacances de Noël, j'avais bien envie d'en profiter pour continuer un peu les explos au Bidon.
Ayant proposé la sortie, Thibaut et Hélène se sont joints à Valérie et moi pour terminer cette année 2019.
Nous les avons retrouvés le lundi 30 vers midi, plus efficaces que nous : ils étaient arrivés la veille. Le temps est splendide, il fait presque chaud. Le cayolar a subi quelques dégâts dus à la tempête du mois précédent, matelas et lits trempés…

Avant de partir vers les abysses arbaillesques, nous profitons du soleil pour se faire quelques huîtres et boire un petit coup.  Qu’est ce que c’est sympa d’être en vacances !!!
L'idée du jour c'est d'aménager un peu le Bidon, changer une tête de puits, en doubler une autre, mettre une main courante dans le premier méandre du fond, enlever une corde...
Après une jolie marche d'approche, nous arrivons à l'entrée du trou, Hélène nous a accompagné jusqu’ici. Nous nous sommes réparti les tâches, c'est parti : on enlève, perce, change et place de nouvelles cordes et de nouveaux points. Cela sera plus confort pour les explos à venir. Puis petit à petit, nous descendons dans les entrailles mondmilcheuses et bidonesques pour enfin arriver au départ du premier méandre du fond.

Bon les choses sérieuses commencent, il va falloir sécuriser tout le méandre. Cette corde servira également d'aide à la progression. Je commence à m'atteler à la tâche. Thibaut arrive pour me prêter main forte. Val attend tranquillement à l'abri du vent de l'autre côté de l'étroiture de l’écran plat. Je l'appelle car il y a du boulot pour tout le monde mais elle ne viendra pas... Je comprendrai plus tard pourquoi. Au bout d’un bon moment nous arrivons enfin à rattraper la corde descendante en fin de méandre. Il se fait déjà tard et Hélène risque de nous attendre, nous remontons. En passant à l'étroiture, je comprends que Val a préféré faire de la sculpture en argile plutôt que de venir nous aider...

Bonne petite soirée, et nous sommes déjà en train de rêver à la première du lendemain.

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Spéléo Canyon Arbailles pluvieuses

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OX655Bois de Cerf – Bidon- Episode 7

L’automne n’est pas la meilleure période pour explorer les gouffres du massif des Arbailles. Cependant la passion de l’exploration ne se contrôlant pas, nous voici une fois de plus à l’entrée du gouffre du Bois de Cerf qui se développe sur 330m avec ses nombreuses ramifications verticales. Corinne, Thibault et Olivier D. m’accompagnent.

Première surprise, dans le P55 à -85m un actif arrive dans le puits par un petit méandre et agrémente la fin de la descente qui m’amène à -100. J’entends nettement l’eau cascader dans le Puits Pile Poil (P38) situé juste en dessous. L’objectif de cette journée est de topographier ce puits et d’y faire quelques photos au flash. En spéléo d’exploration, des objectifs on en a mais on les tient rarement.
Pendant que mes compagnons finissent de descendre tranquillement, je déroule la corde restée à l’abri depuis le mois d’aout et m’engage dans le P38. Dix mètres plus bas, force est de constater que les quelques litres par seconde qui viennent d’en haut suffisent à arroser toute la section du puits où je me trouve. Je remonte car faire de la topo et de la photo dans ces conditions, c’est l’hypothermie assurée.
Avec Thibault qui vient d’arriver nous décidons d’équiper la partie haute du puits qui part en méandre pour voir si une suite est possible. Celui-ci est couvert d’une épaisse couche d’argile qu’il faut enlever au piochon pour progresser sans glisser. L’humidité contenue dans cette enveloppe collante a corrodé le calcaire sous-jacent et une fine interface d’aspect sableux s’est créée entre l’argile et la roche. Ce qui fait qu’étonnamment l’argile adhère très peu à la paroi et s’en va par plaque.

J’installe plusieurs goujons et progresse laborieusement vers l’avant. Thibault me relaie jusqu’à un passage étroit, glissant et suspendu qui devient difficile à équiper. En face de nous, à deux mètres on peut observer la fin du méandre qui rejoint la partie inférieure du puits. Il n’y aura pas de prolongement de ce côté.

Thibault, déçu, me dit : « on a fait tout ça pour rien ! ». Je ne suis pas démotivé pour autant : en explo on ne gagne pas à tous les coups, il faut être patient et obstiné.

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Exploration dans le gouffre du Bois de Cerf

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Topo Bois de CerfRésumé de l’épisode 5
Au mois de mai, nous avions équipé une lucarne fossile. Mais le manque de corde nous avait contraints de stopper notre exploration à -60m dans le puits du Disque.

Episode 6
Début août nous voici de retour. Pour « économiser » du matériel, Thibaut a accepté la mission de déséquiper le puits de la Tirovire qui débute quasiment en face de la lucarne fossile et moi d’équiper le puits du Disque.

Je progresse jusqu’à la tête du puits. La corde de 27m est restée en place, bien lovée sous l’amarrage en « Y ». Mon baudrier est chargé de matériel d’équipement. Je déroule la corde et la passe dans mon descendeur. J’engage la descente à travers une jolie zone concrétionnée qui s’élargit rapidement. Un probable frottement de la corde sur la paroi m’oblige à placer une déviation fixée sur une concrétion. Une vingtaine de mètres plus bas je découvre les deux spits plantés précédemment par Fabrice, parfaitement positionnés pour installer un fractionnement sécurit et ajouter le nouveau tronçon de corde que j’ai apporté.

Cette fois j’ai pris large : une corde supplémentaire de 39m devrait aisément me permettre d’atteindre le fond du puits dont nous avons estimé la hauteur totale à 40m. Je passe le fractionnement et je continue lentement ma descente en savourant cet instant unique, cette chance de pouvoir faire de la première dans ce puits spacieux. Le passage de l’eau a sculpté des formes acérées dans le calcaire. Des lames étroites, des éperons pointent leurs tranchants vers le plafond. Ici il vaut mieux ne pas se frotter à la paroi.

Vingt mètres plus bas, j’accède au palier oblong que j’avais entrevu de loin lors de notre dernière incursion. Il est en pente sur quelques mètres et plonge vers le noir. Grâce à deux pendants placés juste au-dessus d’une échancrure, j’installe un fractionnement supplémentaire sur deux amarrages forés. Une déviation plus tard, la verticale se prolonge, toujours assez large, la corde file dans mon descendeur. Une plateforme de trois ou quatre mètres de longueur se présente, cette fois horizontale. Je reprends le perfo pour installer deux autres AF. J’ai consommé toutes mes ficelles en dyneema et quasiment tous les mousquetons et maillons stockés sur mon baudrier. Heureusement la fin du puits semble proche. Quatre mètres plus bas j’atterris dans une vasque d’eau claire de quelques centimètres de profondeur. Il ne reste que deux mètres de corde. Ce puits mesure donc environ 55m de profondeur. Chose étrange j’entends Thibaut au dessus de moi alors qu’il est censé se trouver assez loin dans un autre puits, nous pouvons même discuter ! Thibaut m’explique où il se trouve : « je suis presque en bas du puits de la Tirovire, sur le palier qui se prolonge par un goulot impénétrable ». Je regarde vers le haut, effectivement sur ma gauche j’entrevois une cheminée dont la partie supérieure qui m’est cachée pourrait bien être reliée à ce goulot.

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